= Parésie spastique (1,2), parésie spasmodique (2)
Étiologie : Maladie héréditaire d’origine génétique. Deux formes existent :
- La parésie spastique affecte les veaux de 3 à 6 mois (1) (ou 2 à 4 mois selon les sources (2)).
- La parésie spasmodique affecte les bovins adultes (âgés de plus de 2 ans) de façon très épisodique, avec la même origine génétique (2)
Épidémiologie : Touche de nombreuses races bovines : Holstein, Angus, Charolais, Blanc Bleu Belge, Murray Gray, Ayrshire, Shorthorn, Brahmane… (1) ainsi que les Brunes des Alpes (2). La parésie spasmodique touche préférentiellement les animaux vivant dans un « confinement chronique » (taureaux de centres d’insémination, bovins avec des jarrets droits limitant leurs déplacements…) (2)
Signes cliniques :
- Parésie spastique :
- Les animaux atteints présentent une dysmétrie avec augmentation du tonus musculaire au niveau du muscle gastrocnémien sur un ou les 2 membres postérieurs.
- Ils semblent « marcher sur des œufs », avec une démarche chancelante (1).
- Ces signes cliniques sont visibles lorsque l’animal est debout, notamment l’hyperextension du jarret avec un membre porté caudalement (impression de « jambe trop courte ») sans que l’animal ne contrôle le membre, mais aussi sans douleur.
- La queue est souvent en position surélevée.
- En fin d’évolution, l’animal présente un décubitus et un retard de croissance (2).
- Parésie spasmodique :
- Des spasmes musculaires au niveau des muscles lombaires et d’un ou des deux membres postérieurs sont observés, notamment lorsque l’animal se lève, avec un membre tenu fléchi, des tremblements et une lordose.
- Entre deux « crises », l’animal est normal.
- Si les épisodes durent initialement quelques secondes et n’ont pas de conséquences sur l’animal, leur durée s’allonge avec la progression de la maladie et ils ont un impact négatif sur la production.
- En 2 à 3 ans, la maladie devient débilitante (2)
Diagnostic différentiel :
- Autres affections entrainant des contractions musculaires
- Parésie spastique en début d’évolution : luxation de rotule
Diagnostic expérimental :
- Dépistage génétique (2).
- Une radiographie du jarret des veaux peut permettre de mettre en évidence un remaniement de l’articulation du jarret (2) mais les signes sont visibles tardivement, rendant cet examen peu pertinent.
Pronostic : Sombre
Traitement :
- Aucun, maladie évolutive (2).
- Chez les veaux, une neurectomie tibiale ou une ténectomie du muscle gastrocnémien peuvent permettre d’améliorer le confort (en vue d’un abattage rapide, sans que l’animal ne se reproduise idéalement) mais des récidives sont possibles (2).
Prévention : dépistage génétique possible, notamment sur les taureaux (2)
Sources :
- Jerusalem L. Conduite à tenir face à une anomalie congénitale à symptômes nerveux chez un ruminant nouveau-né. ENVA; 2013.
- Francoz D, Couture Y. Manuel de médecine des bovins. Med’com. 2014. 704 p.