Fractures mandibulaires

Étiologie : souvent dues à un traumatisme (coup, chute…) (1).


Épidémiologie : assez peu fréquente, retrouvées principalement chez les veaux


Signes cliniques : Dus à la fracture elle-même, ou au traumatisme ayant causé la fracture (2). Une sialorrhée importante peut être présente (1). Le nerf intermédio-facial (VII) ayant un trajet très superficiel, il peut être lésé, entrainant une parésie ou une paralysie unilatérale, partielle ou totale, des muscles faciaux, avec comme signes visibles : une ptose de l’oreille, de la paupière et des lèvres, une accumulation de nourriture d’un seul côté, une gueule entrouverte de ce côté avec une incapacité à la refermer complètement, une absence ou une diminution des réflexes de clignement à la menace, cornéen et palpébral unilatéralement, un nystagmus horizontal et une perte de sensibilité possible de certaines zones de la tête. Le nerf mandibulaire (issue du nerf trijumeau (V)) peut aussi être atteint en cas de fracture déplacée, mais étant responsable de la sensibilité des dents et de la zone du menton, la mise en évidence de son atteinte est plus discrète. Ces déficits neurologiques peuvent être transitoires (quelques jours à quelques semaines) en cas d’atteinte légère (si œdème ou hémorragie périphériques…) ou être définitif ou très persistant (quelques mois) en cas d’atteinte lourde (rupture axonale vraie) (2).


Diagnostic différentiel :

  • Abcès sous mandibulaire
  • Actinomycose
  • Actinobacillose
  • Listériose

Diagnostic expérimental : diagnostic clinique. Radiographies rarement utilisées, sauf chez les veaux.


Pronostic : variable selon la gravité des signes. La récupération neurologique est souvent plus longue que la cicatrisation osseuse (2).


 Traitement : Pour les fractures de la mandibule, un cerclage peut permettre de maintenir l’os en place le temps de la cicatrisation. Chez les veaux, ce cerclage peut ne pas être nécessaire, la plupart continuant de téter malgré la fracture (1). Un traitement chirurgical est possible sur bovins adultes, selon la valeur de l’animal et la gravité de l’atteinte (pose de vis, de fixateurs externes, de broches en croix…) (2).


Sources :

  1. Blowey RW, Weaver AD. Guide pratique de médecine bovine. MED’COM. 2006. 229 p.
  2. Prestat A. Traitement des fractures de la machoire chez les bovins. ENVA; 2009.

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