Nématodiase de la moelle épinière

l’Hypodermose est une maladie à déclaration obligatoire et un danger sanitaire de 2ème catégorie. La France en est normalement indemne.


Étiologie : Migration des larves d’Hypoderma bovis, aussi appelé Varron. Après pénétration cutanée des larves, celles-ci migrent vers le canal de moelle épinière (souvent en région lombo-sacrée), et y restent en dormance pendant plusieurs mois. Leur présence ne cause aucun problème neurologique, mais si un traitement anthelminthique est administré à cette période, les larves mortes causent une réaction inflammatoire à l’origine d’œdème et de l’apparition de signes cliniques (1).


Épidémiologie : Répartition mondiale, mais éradication du parasite en France (sauf rares exceptions, comme des importations) (1).


Durée d’incubation : apparition des signes cliniques 24 à 72h après administration d’un traitement anthelminthique (1).


Signes cliniques : Selon la localisation des larves, les signes peuvent différer. Souvent, une atteinte des membres postérieurs, avec ataxie, faiblesse et réflexes spinaux diminués. Des tétraparésies sont possibles (1,2). Une hyperthermie est possible (3), et peut être liée à une réaction allergique, pouvant aller jusqu’à un choc anaphylactique (lors de la mort d’une larve ou de son écrasement). L’état général se dégrade, et une hémorragie cérébrale mortelle peut survenir dans les cas graves (4).


Diagnostic différentiel :


Diagnostic expérimental : L’analyse du LCR n’apporte aucune information spécifique. Diagnostic de certitude en post-mortem avec mise en évidence des larves (1).


Pronostic : Variable selon le tableau clinique présenté par l’animal. Si les signes disparaissent avec le traitement, le pronostic est correct. Sinon, il est sombre (1)


 Traitement : Symptomatique, avec AIS (dexaméthasone) ou AINS pour diminuer la réponse inflammatoire. Si signes très graves et non améliorés avec le traitement, euthanasie (1).


Prévention : Traiter à la bonne saison : soit avant le 15 novembre en France (avant la migration des larves dans le canal de la moelle épinière), soit après qu’elles aient quittés la moelle (vers mars environ) (1).


Sources :

  1. Francoz D, Couture Y. Manuel de médecine des bovins. Med’com. 2014. 704 p.
  2. Peek SF, Divers TJ. REBHUN’S DISEASES OF DAIRY CATTLE, THIRD EDITION. Elsevier; 2018. 849 p.
  3. Bonijol P, Vidal B, Lawton P. Parasitoses internes – Hypodermose [Internet]. Parasitoses internes. 2012 [cité 7 avr 2020]. Disponible sur: http://unt-ori2.crihan.fr/unspf/Concours/2012_Lyon_Bonijol_Walchshofer_Parasitoses/co/Hypodermose.html
  4. laboratoire de parasitologie de VetAgro Sup. Hypodermose [Internet]. Dermatose parasitaire des ruminants. [cité 7 avr 2020]. Disponible sur: http://alizarine.vetagro-sup.fr/dp-ruminants/dermatoses/hypod.html

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