Intoxication par le buis

= Buis toujours vert, buis béni, buis arborescent


Concernant les plantes toxiques, le site VegeTox est une bonne source d’informations


La plante : Buxus sempervirens (buxacées), présente dans les montagnes à sol calcaire, les collines et les bois. Retrouvée dans les jardins ou les haies. Toute la plante est toxique, les feuilles étant la partie la plus dangereuse et cette toxicité reste la même lorsque la plante sèche. Elle contient 5 alcaloïdes (buxine, parabuxine, buxinidine, parabuxinidine et la buxinamine) qui ont une action paralysante au niveau du bulbe rachidien et de la moelle épinière, ainsi qu’une action purgative.(1)


Epidémiologie : rare, plante avec un goût amer consommé lorsque des parties ont été coupées ou lors de sécheresse avec des prairies manquant de verdure.


Dose toxique : mal connue, estimée entre 300g et 1 kg pour un bovin adulte.


Signes cliniques : A petite dose, effets émétique et purgatif. Lorsque la dose augmente, des signes nerveux apparaissent, avec des vertiges, un abattement marqué, une parésie du train postérieur, une ataxie, des convulsions. Une tachycardie ainsi qu’une dyspnée peuvent être observées. Une sialorrhée due à une paralysie oro-laryngée peut être présente, ainsi qu’une diarrhée profuse grisâtre (2) avec coliques pouvant être hémorragique, entraînant une déshydratation. Des vomissements peuvent être observés. L’évolution est apyrétique et la mort survient généralement par paralysie respiratoire.


Diagnostic différentiel :


Diagnostic expérimental : à l’autopsie, des lésions de congestion et d’œdème pulmonaires sont observées, ainsi qu’une gastro-entérite aiguë. La confirmation de l’intoxication est réalisée par examen du contenu ruminal (feuilles)


Pronostic : réservé. La rémission est possible en plusieurs jours si le traitement est précoce et agressif, mais la mort peut survenir. Des cas de morts subites ont été rapportés. (2)


 Traitement : Charbon activé par voie orale, le plus précocement possible après l’ingestion. Une réhydratation par intra-veineuse peut être nécessaire en cas de diarrhée importante. Des analeptiques cardio-respiratoires et des barbituriques peuvent aussi être utilisés pour calmer les signes cliniques nerveux. Des corticoïdes peuvent être utilisés (2).


Prévention : élimination de tous les déchets lors de coupe de buis, éviter au maximum la possibilité de contact avec les animaux, changer de pâture en cas de nourriture insuffisante.


Sources :

  1. Biot-Masson A-C, Rebelle-Hercberg B, Egron G. Intoxication par le buis chez les ruminants. Bull GTV Hors-sér Neuropathol Rumin 2003. 2003;
  2. Jouve C. Contribution à l’élaboration d’un site internet de toxicologie végétale chez les ruminants : monographies des principales plantes incriminées d’après les données du CNITV. Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon; 2009.

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