Hydrocéphalie

Étiologie : Augmentation du volume en liquide céphalo-rachidien (LCR). Elle peut être normotensive ou hypertensive, et ces 2 types peuvent être congénitaux ou acquis (1).

  • Si normotensive : accumulation du LCR dans des espaces où il n’y a pas de tissus cérébraux. Souvent causée par une malformation congénitale. On parle d’hydranencéphalie si une cavité anormale est remplie de LCR. S’il y a un kyste, on parle de porencéphalie. Ces deux derniers cas sont souvent liés à des contaminations lors de la gestation par des virus : BVD, FCO, virus Akabane notamment (mais aussi virus Aino, Kasba et virus de la maladie de Wesselsbron). De plus, une polioencéphalomalacie (nécrose du cortex cérébral) peut aussi être une cause d’hydrocéphalie normotensive (1).
  • Si hypertensive : Si le volume, et donc la pression, du LCR augmentent, suite à un défaut d’écoulement, une baisse d’absorption ou une augmentation de la production de LCR. Les causes sont des anomalies congénitales héréditaires majoritairement, mais peuvent être secondaires à des abcès cérébraux, une méningite, une hypovitaminose A, une tumeur (lymphome) ou une infestation par un parasite (Coenurus cerebralis, rare chez les bovins, fréquent chez les ovins) (1).

Épidémiologie : assez fréquentes. Sporadiques, sauf si induites par une ingestion d’un toxique par le troupeau gravide. Les hydrocéphalies idiopathiques (non causées par un virus) sont les plus fréquentes, et sont à l’origine d’un syndrome cérébelleux (2).


Signes cliniques : veaux mort-nés ou morts peu de temps après la naissance. S’ils vivent, ils présentent de la faiblesse, une absence de réflexe de succion (incapables de téter), un abattement. Des tremblements de la tête avec des fasciculations musculaires ainsi qu’un nystagmus, une amaurose et un strabisme sont présents. Les membres sont spastiques, et une hyperéflexie est observée. Une déformation du crâne en dôme est possible. Selon l’étiologie, d’autres malformations peuvent être observées (1).


Diagnostic différentiel :

  • Causes alimentaires
  • Causes héréditaires
  • Causes infectieuses (virales notamment)

Diagnostic expérimental :

  • A l’échelle du troupeau : Isolement du virus, présence d’antigènes dans les tissus du fœtus (1)
  • Chez le veau atteint : mise en évidence d’anticorps chez le veau avant la première prise colostrale (1).

Pronostic : sombre, souvent fatal (1).


 Traitement : aucun (1).


Sources :

  1. Francoz D, Couture Y. Manuel de médecine des bovins. Med’com. 2014. 704 p.
  2. Maillard R, Fontaine J-J, Arcangioli M-A, Douart A, Millemann Y. Neuropathologie du veau en période néonatale. Bull GTV Hors-sér Neuropathol Rumin 2003. :117‑26.

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